J’ai fait jouer mon droit de retrait à la PMI de l’Hérault ce 11 décembre 2023 pour des raisons de risque infectieux.

J’ai fait jouer mon droit de retrait à la PMI de l’Hérault ce 11 décembre 2023 pour des raisons de risque infectieux.

Petit retour en arrière.

Après plus d’un an de travail acharné avec mon estimé avocat pour attester auprès du conseil de l’ordre des médecins de l’Hérault que j’ai toujours été compétent et sain d’esprit, j’ai pu être réinscrit au tableau le 26 octobre 2023.

Mon avocat me poussait alors à reprendre de l’activité. Il faut dire que les postes de médecins ne manquent pas.

Etant déjà en contact avec le conseil Départemental de l’Hérault depuis plusieurs mois et après deux entretiens, j’étais donc recruté le vendredi 1er décembre 2023 à la Protection Maternelle Infantile de l’Hérault, secteur du Millénaire en remplacement d’un congés maternité.

Le recrutement a plus consisté à s’assurer que j’allais bien vacciner les nourrissons et les enfants. J’avais l’impression que le profil recherché était bien plus « vaccinator » que médecin, ou plutôt médecin appliquant de manière très appliqué le calendrier vaccinal sans discuter les « ordres ».

https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/calendrier-vaccinal

Diphtérie – Tétanos – Poliomyélite – Coqueluche – Hépatite B – Haemophilus influenzae – Méningocoque C – Rougeole – Oreillon – Rubéole – Pneumocoque

Voici, les 11 vaccins obligatoires depuis le 1er janvier 2018… https://sante.gouv.fr/prevention-en-sante/preserver-sa-sante/vaccination/vaccins-obligatoires/article/11-vaccins-obligatoires-depuis-2018

Sont venus se rajouter depuis quelques années : tuberculose (qui avait été arrêté en 2007) – méningocoque B – VRS – Rotavirus – Papillomavirus – Varicelle – zona – Hépatite A, etc…

J’ai donc fait mon travail comme il se doit.

Jusqu’à ce que je m’aperçois, en relisant ce week-end du 9 et 10 décembre, qu’il y a des risques plus qu’évident en étant en contact rapproché avec des enfants vaccinés en particulier avec Beyfortus et Rotarix.

C’est donc suite à ces lectures scientifiques que j’ai estimé qu’il était nécessaire de faire valoir mon droit de retrait.

Je m’explique ci-dessous.

Pourquoi le droit de retrait :

Le travailleur alerte immédiatement l’employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection.

Il peut se retirer d’une telle situation.

L’employeur ne peut demander au travailleur qui a fait usage de son droit de retrait de reprendre son activité dans une situation de travail où persiste un danger grave et imminent résultant notamment d’une défectuosité du système de protection.

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072050/LEGISCTA000006160775/

Il est à noter que le droit de retrait a été utilisé récemment dans le contexte du covid, maladie qui touchait des personnes âgées et fragiles.

Les salariés de La Poste ont eu gain de cause au tribunal.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aveyron/rodez/elle-avait-prive-ses-salaries-de-leurs-paies-durant-le-covid-pour-avoir-exerce-leur-droit-de-retrait-la-poste-condamnee-2868482.html

Quels sont donc ces risques que j’estime légitime car fondés sur des preuves scientifiques publiées dans des revues internationales dont le Lancet ?

Les nourrissons reçoivent en France depuis plusieurs mois deux nouveaux « produits » ou « vaccins » que je pourrais aussi qualifier de « système de protection présentant une défectuosité » : le Beyfortus contre le VRS et le Rotarix contre le Rotavirus.

1 Risque lié au contact avec des enfants ayant reçu le Beyfortus.

Qu’est ce que le Beyfortus ?

Il a été plus que plébiscité par les instances gouvernementales et les médias dans le cadre de la « prévention » de la bronchiolite, maladie en partie (il y a bien d’autres étiologies dont le tabagisme passif) dû à un virus : le VRS Virus Respiratoire Syncitial.

https://www.sanofipasteureurope.com/fr/documents/2023/beyfortus/Beyfortus-ML-27-04-2023.pdf

Tout d’abord, le Beyfortus n’est pas un « vaccin » mais un anticorps monoclonal : le nirsevimab : anticorps monoclonal humain de type immunoglobuline G1 kappa (IgG1κ) produit dans des cellules d’ovaires de hamster chinois.

Le risque est lié à la présence de VRS ayant muté et étant devenu résistant au nirsevimab.

Ce VRS muté est expectoré par les enfants lors d’épisode de rhinite et/ ou de bronchiolite. Ces mutations sont stipulées dans la plaquette de commercialisation du produit !

« 2 des 25 sujets du groupe nirsévimab atteints d’une IVRI (Infection Des Voies Respiratoires Inférieures) VRS PCM présentaient un isolat du VRS contenant des substitutions associées à une résistance au nirsévimab »

« Il est possible que des variants résistants au nirsévimab présentent une résistance croisée à d’autres anticorps monoclonaux ciblant la protéine F du VRS. »

Donc, les enfants ayant reçu le Beyfortus excrètent du VRS résistant à la molécule administrée : le nirsévimab.

Par ailleurs, j’ai été exposé le jeudi 7 décembre 2023 à un enfant reçu le Beyfortus. Celui présentait des symptômes en particulier rhinite et éternuement.

Malgré le port du masque FFP1 en consultation avec ma consœur, j’ai attrapé une rhinite et bronchite avec toux, crachats glaireux pendant une semaine, qui se tarit à peine ce jour. Y a-t-il un lien de cause à effet ?

De plus, la protection des masques FFP1 est loin d’avoir prouver son efficacité dans l’épisode du covid.

« Les masques FFP1 filtrant au moins 80 % des aérosols de taille moyenne 0,6 µm ».

Il y a donc une chance sur cinq de ne pas être protéger : « fuite totale vers l’intérieur < 22 % ».

Nous avons bien vu que ces masques FFP1 ne suffisaient pas à protéger le personnel pendant le covid.

https://www.inrs.fr/risques/biologiques/faq-masque-protection-respiratoire.html

Alors faut-il porter des FFP2 en consultation lorsque l’on est en présence d’enfants ayant reçu le Beyfortus ?

Il y aura encore un risque…

J’ai donc encore fait de la bibliographie et trouvé des articles qui confirment le risque de résistance du VRS au nirsevimab.

J’ai trouvé cet abstract du Lancet de mars 2023.

https://www.thelancet.com/journals/laninf/article/PIIS1473-3099(23)00137-8/fulltext https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/36940704/

Son auteur m’a très aimablement communiqué le full text !

Le titre :

Les souches du virus respiratoire syncytial résistant au nirsevimab sont rares, mais elles existent

Nirsevimab-resistant respiratory syncytial virus strains are rare but there

« Le fait que ces virus résistants soient sélectionnés au fil du temps par l’utilisation généralisée du nirsevimab n’est pas claire ; à quelle vitesse leurs populations pourraient augmenter si elles étaient sélectionnées est également inconnuUne surveillance rapprochée est prévue pour répondre à ces questions. »

Whether these resistant viruses would be selected over time by broad use of nirsevimab is unclear; how rapidly their populations might expand if they were selected is also unknown. Close surveillance is planned to answer these questions. »

Il est écrit « une surveillance rapprochée est prévue » 

Or, AUCUNE SURVEILLANCE n’est prévue par les cliniciens pédiatres français à ce jour, par aucune instance sanitaire que ce soit l’HAS ou le Ministère de la santé.

Un très grand nombre de médecins ne sont même pas au courant de ces résistances.

Il y a déjà 200 000 doses de Beyfortus administrés en France depuis septembre 2023 donc potentiellement 200 000 enfants ayant reçu ce produit.

Certains s’inquiètent du manque de doses disponibles. Je pense que l’expérience est suffisante sur 200 000 enfants.

https://www.senat.fr/questions/base/2023/qSEQ23120955S.html

https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/bronchiolite-certaines-maternites-obligees-de-trier-les-bebes-eligibles-au-beyfortus-7461109

D’autre part, cet autre article du Journal of Antimicrobial Chemotherapy de mars 2023 mentionne de manière très claire les résistances du VRS au nirsevimab.

https://academic.oup.com/jac/article/78/5/1143/7078582?login=false

« Deux isolats de RSV B contenant des substitutions associées à la résistance au nirsevimab ont été identifiés chez des receveurs de nirsevimab lors de l’essai de phase 3 sur le nirsevimab chez les nourrissons prématurés.

Aucun isolat de RSV résistant n’a été isolé dans le groupe placebo. »

“Two RSV B isolates containing nirsevimab resistance-associated substitutions were identified from nirsevimab recipients in the Phase 3 trial of nirsevimab in preterm infants. No resistant RSV isolates were isolated in the placebo group. »

« Une exception est la double mutation I206M/Q209R de la protéine F du VRS B, qui a été détectée dans près de 20 % des isolats cliniques du VRS B collectés aux États-Unis au cours de la saison 2016-2017 du VRS. Les isolats hébergeant ces mutations présentaient une sensibilité modérément accrue (changement > 5 fois de la CI50) à la neutralisation du nirsevimab. »

One exception is the I206M/Q209R double mutation in RSV B F-protein, which was detected in nearly 20% of RSV B clinical isolates collected in the USA in the 2016–2017 RSV season. Isolates harbouring these mutations exhibited moderately increased susceptibility (>5-fold change in IC50) to nirsevimab neutralization. »

Les admissions de patients pour bronchiolite devraient être identifiées comme ayant reçu ou non le Beyfortus afin de pouvoir avoir des circuits différents, me semble-t-il.

La surveillance requiert des avis spécialisés en immunologie et en biologie pour pouvoir tester les enfants porteurs de bronchiolite après administration du Beyfortus particulièrement lorsqu’ils sont symptomatiques donc contagieux.

De plus, dans la partie « safety » sécurité est mentionné :

« L’administration d’AcM (anticorps monoclonal :  nirsevimab) peut induire la formation d’anticorps anti-médicament (ADA), qui, à leur tour, peuvent entraîner une maladie à complexes immuns ou une modification des propriétés pharmacocinétiques et pharmacodynamiques de l’AcM. Le dépôt de complexes immuns ADA-AcM dans les vaisseaux sanguins peut induire des lésions vasculaires et se manifeste par une vascularite, une endocardite, une névrite, une glomérulonéphrite, une maladie sérique et des arthralgies.

Administration of mAbs can induce the formation of anti-drug antibodies (ADAs), which, in turn, may result in immune complex disease or altered mAb pharmacokinetic and pharmacodynamic properties.52 Deposition of ADA-mAb immune complexes in blood vessels can induce vascular injury and manifests as vasculitis, endocarditis, neuritis, glomerulonephritis, serum sickness and arthralgias. “

Il y a donc là une mise en danger des enfants forts probables qu’il convient également de signaler.

Il est à noter que l’épidémie de bronchiolite a flambé depuis l’introduction du Beyfortus en septembre 2023.

https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-et-infections-respiratoires/grippe/documents/bulletin-national/infections-respiratoires-aigues-grippe-bronchiolite-covid-19-.-bulletin-du-13-decembre-2023

De plus, les deux articles (liens infra) tirent la sonnette d’alarme sur la surmortalité chez les nourrissons depuis l’introduction du Beyfortus.

« La concomitance des injections de Beyfortus et des excès de décès de nourrissons est plus que troublante. Elle ne fait que confirmer les mises en garde d’Hélène Banoun et de Pryska Ducœurjoly. Il y a urgence à alerter encore et encore. »

https://www.aimsib.org/2023/12/10/le-train-du-beyfortus-a-deja-deraille/

https://neosante.eu/beyfortus-alerte-rouge/

2 Risque lié au contact avec des enfants ayant reçu le vaccin Rotarix

Ce nouveau vaccin contre le rotavirus responsable de gastroentérite est à boire, donc d’autant plus facile à administrer.

Dans la notice du Rotarix, il est mentionné :

https://ec.europa.eu/health/documents/community-register/2017/20170420137315/anx_137315_fr.pdf

 » l’excrétion du virus vaccinal dans les selles est connue pour survenir après vaccination avec un pic d’excrétion vers le 7ème jour. Les particules antigéniques virales détectées par ELISA ont été retrouvées dans 50% des selles après la 1ère dose ».

« Des cas de transmission de ces virus vaccinaux excrétés ont été observés chez des sujets contacts… »

Donc, l’administration de ce produit conduit les enfants à excréter de manière plus que significative ce virus.

Ce virus vaccinal peut alors contaminer les sujets contacts donc le personnel de la PMI en l’occurrence ! Quelle protection serait alors optimale ?

On peut constater dans le dernier rapport de santé publique France que les gastroentérites sont en augmentation par rapport à l’année 2022. https://www.santepubliquefrance.fr/content/download/588185/4126406?version=1

En conclusion

Ces constats sont donc plus qu’inquiétants en termes d’exposition à des risques infectieux de rotavirus et VRS ayant mutés.

Comment des professionnels de santé, de crèches ou d’école exposés à ces variants ou mutants de VRS ou de Rotavirus ne pourraient-ils pas être également affectés ou contaminés ?

Quelle létalité, dangerosité ont ces virus vaccinaux par rapport aux virus sauvages, naturels ?

Nous le serons sans doute à la sortie de l’hiver si il y a une vigilance sanitaire accrue et des prélèvements effectués.

Quelles recommandations de protection pour les professionnels vis-à-vis des enfants ayant reçu le Beyfortus (VRS) et/ ou le Rotarix (rotavirus) se présentant à la crèche, à l’école ou aux urgences avec des symptômes de bronchiolite (rhinite, toux, éternuements) ou gastroentérite (vomissements, diarrhées) faut-il préconiser ?

Quelle surveillance biologique de ces variants est proposée ?

Ces expositions dans le cadre de mon travail présentent donc un danger grave et imminent pour ma vie ou ma santé.

Voici donc les raisons qui m’ont conduit à faire jouer mon droit de retrait.

J’ai alerté la PMI de l’Hérault également 8 ARS par mail ainsi que le syndicat FO Hérault et SNMHFO.

Je n’ai que des questions, des doutes plus que légitimes me semble-t-il.

Il reste aux médecins spécialistes, au ministre de la santé, aux directeurs d’ARS d’apporter les réponses.

ars-oc-alerte@ars.sante.fr

ars35-alerte@ars.sante.fr

ars13-alerte@ars.sante.fr

ars-idf-signaux-sanitaires@ars.sante.fr

ars69-alerte@ars.sante.fr

ars33-alerte@ars.sante.fr

ars45-alerte@ars.sante.fr

ars-hdf-signal@ars.sante.fr

Etonnement, alors que le risque est national, l’ARS Ile de France et l’ARS Val de Loire bottent en touche en se défaussant sur l’ARS Occitanie.

L’ARS IdF a tout de même enregistré ma réclamation au numéro 207524 !

ARS45-ALERTE <ARS45-ALERTE@ars.sante.fr>

Envoyé : mardi 12 décembre 2023 13:59

À

Objet : TR: Alerte sanitaire à l’intention des médecins ARS / Droit de retrait

Bonjour Monsieur,

Comme je vous l’ai indiqué hier, à la lecture de votre mail, il apparaît qu’il ne concerne pas notre région.

De : WO (ARS-IDF) <cath .wo @ars.sante.fr>

Envoyé : jeudi 14 décembre 2023 10:34

À :

Cc : ARS-OC-ALERTE <ars-oc-alerte@ars.sante.fr>; ARS-OC-DUAJ-USAGERS <ars-oc-duaj-usagers@ars.sante.fr>

Objet : Réclamation sirec 207524 – PMI

Monsieur

Le Département Vigilances, Réclamations et Evènements Indésirables de l’Agence régionale de santé Ile-de-France accuse réception de votre courriel du 12 décembre.

Compte tenu des éléments, votre réclamation concerne une PMI situé hors région Ile-de-France, à Montpellier.

Nous vous informons que l’Agence Régionale de Santé Ile-de-France n’est donc pas compétente pour instruire votre dossier ; aussi, nous faisons suivre votre demande à l’ARS Occitanie en copie de ce mail et avec laquelle vous pourrez échanger

J’estime avoir fait mon devoir de médecin.

Reste à savoir si mon employeur comprendra cette alerte et sera à même de la faire remonter. J’ai bon espoir. Je me tiens à sa disposition pour échanger.

https://www.legifrance.gouv.fr/codes/section_lc/LEGITEXT000006072050/LEGISCTA000006160775/

La responsabilité de l’employeur est également en cause.

« Le bénéfice de la faute inexcusable de l’employeur prévue à l’article L.452-1 du code de la sécurité sociale est de droit pour le ou les travailleurs qui seraient victimes d’un accident du travail ou d’une maladie professionnelle alors qu’eux-mêmes ou un représentant du personnel au comité social et économique avaient signalé à l’employeur le risque qui s’est matérialisé. »

Dr Denis AGRET, pour servir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *